METROPOLE DU GRAND PARIS – Patrick OLLIER « UNE GESTION DE PROXIMITE EST NECESSAIRE »

Patrick OLLIER était le 11 octobre 2018 devant la délégation des collectivités locales de l’Assemblée nationale, pour que les établissements publics territoriaux deviennent des unités déconcentrées de la métropole et pour la suppression des départements. 

« Je ne suis pas pour la disparition des territoires, parce qu’une gestion de proximité est nécessaire, mais je préconise que la loi puisse faire en sorte que tous les financements et toutes les compétences remontent à la métropole, qu’elle prévoie une délégation de la métropole pour ces territoires, qui deviendraient des unités déconcentrées de la métropole. La métropole déléguerait aux territoires peu ou prou les compétences qu’ils exercent aujourd’hui, et elle les financerait. On aurait des territoires intégrés à la métropole, avec un conseil des présidents de territoire qui éclairerait ses décisions », a-t-il poursuivi.

« Nous n’attendons pas que le président de la République nous dise ce que l’on va devenir pour avancer, dans tous les domaines. Je pense que ce que nous faisons va rendre irréversible la métropole du Grand Paris telle qu’elle est aujourd’hui ».

Patrick OLLIER a insisté sur l’inadaptation de la loi : « la mise en œuvre de la métropole nous permet de nous rendre compte, au fur et à mesure, de l’indigence de la loi, et de la nécessité de la revoir et de l’améliorer ».

Il a réaffirmé sa conviction que la métropole « devait rester celle des maires », plaidant pour une élection des conseillers métropolitains par un scrutin fléché, et non par un scrutin universel direct, « qui pourra intervenir dans deux ou trois mandats ». Il a également défendu l’idée que soit ouverte la possibilité pour la métropole de signer avec des collectivités franciliennes des conventions stratégiques leur permettant de mettre en place des politiques communes.

Le président de la métropole s’est également déclaré en faveur de la suppression des départements, « qui ne résoudra pas tous les problèmes ». « L’existence des territoires tels qu’ils sont conçus n’est pas favorable à l’unité d’action de la métropole », a-t-il poursuivi. « Les EPT ont une fiscalité directe via la cotisation foncière des entreprises, il est ahurissant que le Parlement ait laissé faire cela », a-t-il affirmé. « Peut-on imaginer que l’on puisse faire du rééquilibrage avec des territoires qui ont la politique de la ville et qui fixent eux-mêmes leurs taux de CFE ? », a-t-il encore souligné.

Patrick OLLIER a également cité le succès d’ « Inventons la métropole du Grand Paris » avec ses 7,2 milliards d’euros d’investissement.

En Ile-de-France et sur le quartier d'affaires Paris-La Défense


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